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Le vif du sujet
29 décembre 2006

L'HISTOIRE DU MAROC REVISITEE

                                               AMAZIGH, l'éternel rebelle1265

Des confins de l'Histoire, se  profile l'ombre d'un homme enfourchant une mule  et brandissant une arbalète... Amazigh, parrain de tous les berbères ou « électron libre » comme son nom l'indique, a participé à tous les coups foireux de l'Histoire. Hérodote signale sa présence à Troie où probablement, il a eu maille à partir avec les ravisseurs de la belle Hélène. Défait par un vulgaire cheval en bois, il quitta définitivement la cité mythique et erra sur les flots. Hermès, Dieu des voleurs et des routards lui vint en aide et le catapulta sur les cimes de l'Anti-Atlas où il élit domicile, tel un aigle blessé. Il ne tarda pas à reprendre ses activités subversives. Il écumait la région en effectuant des razzias sporadiques qui lui rapportaient force moutons et chèvres. Un jour où il taquinait le lion de l'Atlas, les juifs, ses voisins de pallier se liguèrent contre lui et appelèrent à la rescousse Belzébuth et Lucifer. Rabbi Jacob qui était à l'époque apprenti sorcier, fut chargé de l'invocation des esprits maléfiques. Après moult palabres et gesticulations, le conciliabule décida de lui jeter un mauvais sort. Amazigh la terreur s'apprêtait à tirer sur son arbalète et ... Paf ! Notre ancêtre, à l'esprit retors, resta figé dans cette posture ad-æternam ! Il se réincarna en arganier, arbre rabougri et noueux qui peuple les flancs de l'Atlas. Il plonge ses racines dans le roc et s'arque boute pour lancer un ultime défi à ses détracteurs.
Vous qui pratiquez l'escalade dans la région, tendez l'oreille, vous entendrez le bêlement plaintif des chèvres qui célèbrent la mémoire du stupéfié. Les biques en profitent pour  prendre d'assaut les arganiers. Elles triturent les amadons pour en extraire l'amertume de la défaite.

Depuis cet événement tragique, une malédiction pèse sur les descendants d'Amazigh. Pour la conjurer, ils vouent un culte à Sidi Chiker, Saint comme chacun le sait, guérisseur des phobies et de la folie douce Ils vivent reclus dans les mezzanines des épiceries qu'ils affectionnent particulièrement. Ils ont inventé un langage ésotérique  aux résonances aigues qui claquent comme autant de coups de boutoir : le Tachelhit. Pour garder l'incognito, ils portent une Taqia empruntée à Joha qui, selon leurs dires, les rend invisibles.
De temps à autre, ils exécutent une danse : Ahouach, en exhibant un sabre. Ils piaffent tels des canassons, lancent des you you de ralliement et haussent les épaules en cadence pour signifier leur insoumission.

Bon sang ne peut mentir ... à l'image de mes ancêtres paternels, les Chleuhs, j'ai souvent des velléités d'indépendance et une prédilection pour les hauteurs. Le verbe haut, l'œil aux aguets, je suis tout le temps en embuscade pour entrer dans le vif du sujet. Ajoutez à cela une autre filiation  avec les Banou Hilal, tribu d'Imrou ' Alqaiss, le fameux poète «  cueilleur de têtes » et vous obtiendrez un melting-pot...que di-je ?  Un cocktail explosif que nous trinquerons, dans le chapitre suivant.

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